Etre trans au Brésil ? Ça veut dire se trouver dans le pays qui est en tête du classement mondial pour le plus grand nombre de meurtres de trans et de travestis, c'est tout simplement effrayant. Selon l'ANTRA (Association nationale des travestis et des transsexuels du Brésil), le Brésil a comptabilisé 124 cas de meurtres de transgenres en 2019. Onze personnes trans sont battues par jour en raison de leur identité de genre. 
Le film visuellement fascinant du réalisateur est-allemand Florian Joahn, premier volet de la série de vidéos #Pride du British Vogue, met en lumière les "travestis" du Brésil dans toute leur splendeur. "On ressent une sorte de peur", dit Iara, d'être une femme transgenre dans les faubourgs de Brasilandia, l'une des favelas les plus densément peuplées de Sao Paolo. "Mais je mentirais si je disais que je me sens plus en sécurité ailleurs". La vidéo capture la fierté, la vulnérabilité et le pouvoir de la communauté transgenre brésilienne, avec en toile de fond un pays qui peut être beau et brutal dans le même temps.
Iara, également orthographié Uiara ou Yara (prononciation portugaise : ou Mãe das Águas, " mère des eaux "), est un personnage de la mythologie brésilienne basé sur l'ancienne mythologie tupi et guarani. Le mot dérive du vieux tupi yîara = y ("eau") + îara ("seigneur ; dame") = "dame du lac" (reine des eaux). Selon la tradition orale et le contexte de l'histoire, elle peut être vue comme une nymphe des eaux, une sirène ou une belle sirène qui vit dans les rivières du bassin de l'Amazone. 
Le réalisateur/Chef-opérateur Rodrigo Inada a fait l'image du film.