Vous avez toujours rêvé que Betty Boop prenne sa revanche ? Grâce à Joshua Lovegaun, vos souhaits vont enfin être exaucés ! Dans l’univers de ce détourneur-collagiste, les pin-ups pratiquent le sarcasme et la critique avec un mordant délicieusement incisif. Sur ses deux comptes Instagram, @city_scum et @memorysticc, Joshua manie avec humour l’art du langage passif-agressif, sur fond d’illustrations vintage de pin-ups.
Petit rappel historique de la représentation de la pin-up : le terme, né au début des années 40 aux États-Unis, désigne des jeunes femmes légèrement vêtues s'affichant en toute impudeur dans des calendriers ou des pulps magazines (revues populaires à faible coût et faible prix). La pin-up – véritable image de la femme idéale de l’époque – est ingénue, souriante, provocante sans être vulgaire, docile, infantilisée, pour ne pas dire décérébrée…
Il est donc assez jouissif de voir comment Joshua Lovegaun détourne cette figure populaire pour balancer des messages d’empouvoirement féminin ultra-agressifs. Ici les pin-ups sont indépendantes, libres et épanouies et elles savent l’exprimer.
Elles n’ont pas peur d’être célibataires :
Traduction : " Faisons un deal : je vais t’oublier et toi tu vas penser à moi tous les jours. "
Traduction : " Je vais être très claire. Le seul trouduc que je souhaite dans ma vie, c’est celui avec lequel je suis née. "
Elles ont un sens de la répartie très acerbe :
Traduction : " Cette jupe est beaucoup trop courte. "
" Je sais chéri… Le créateur s’est inspiré de ta bite. "
Traduction : " Tu me fais rêver d’avoir plus de majeur. "
Elles savent se faire respecter au sein de leur foyer :
Traduction : " Je t’ai dit de baisser la lunette des toilettes. Et oui, j’aime le vert ! "
Traduction : " Marre de cette merde ! "
Elles sont libres sexuellement et assument leurs désirs :
Traduction : " Les hommes qui disent que la place des femmes est à la cuisine ne savent apparemment pas quoi en faire dans la chambre. "
Traduction : " J’ai hâte de te voir vêtu seulement d’un préservatif. "
Elles pratiquent avec panache la philosophie :
Traduction : " L’amour c’est comme un pet. Si on doit forcer c’est sûrement de la merde. "
Traduction : " Comment sauver les gens qu’on aime ? Etape 1 : Vous ne pouvez pas. "
Et elles n’ont pas peur de pratiquer l’amour de soi avec excès :
Traduction : " Mais je t’aime encore… " " Je m’aime encore aussi ! "
Traduction : " Je suis désolée, je ne peux pas. Mon chakra du cœur m’a dit de m’aimer moi-même. "
En résumé, quand on en a ras-le-bol du patriarcat, les pin-ups 2.0 de Joshua Lovegaun sont bien plus inspirantes que leurs ancêtres.
Et si vous voulez encore plus de messages inspirants à tendance absurde, on vous invite à découvrir ceux des Chevals de Nils Bertho.