Connaissant le travail de l’argentin Fernando Livschitz et à la vision des premières images de ce joli petit film, on pense immédiatement que le danseur est généré numériquement car c’est vraiment son domaine d’action habituel. Le film capture cette silhouette peinte en doré pailleté dansant sur une piste très éclairée et à mesure qu’il bouge son corps, le danseur s'étire, laissant derrière lui une trainée scintillante des positions précédentes. 

Et bien, non, Fernando nous a trompé, pour celui-là, tout est fait à la main dans ce film presque analogique comme vous pourrez le constater dans la suite "making of" de la vidéo, et pour vous offrir ces petites tranches de mouvement en quelques secondes, Fernando n’a pas ménagé sa peine. Cela a dû lui prendre pas mal de temps de tout détourer, et découper, et numéroter, et empiler, et shooter image par image (plus de 800 silhouettes découpées).
Et en plus, ce n’est pas une commande, il semble qu’il l’ait fait pour son propre plaisir (et pour le nôtre), il est comme ça Fernando ! On l’en remercie donc.
Les vidéos de Fernando Livschitz partent souvent d’une idée assez simple, ce que vous constaterez si vous explorez sa filmographie (voyez ci-dessous le parfait "Rush hour", film qui a 6 ans maintenant). Et comme il pousse toujours l’idée jusqu’au bout, quelque soit le médium, son travail est parfaitement réalisé, avec un grand souci de perfection. Et c’est là que la magie opère.