Les frères McGloughlin, Páraic et Kevin sont des doués de l’image, incontestablement, leur production l’a déjà prouvé largement. Ils habitent tous les deux à Sligo en Irelande, du reste il leur arrive de collaborer sous le nom évident de McGloughlin brothers. Ils ont aussi tout deux fait nombre de clips très visuels pour le musicien Max Cooper, comme "Platonic" ou "Circle" pour Páraic,  Kevin a réalisé "Repetition", "A Fleeting Life", "Incompleteness" (ci-dessous), 

sans oublier "Swarm" (ci-dessous) réalisée ensemble. 

Donc, comme on le constate, un trio qui dure dans le temps et continue à produire des objets visuels toujours étonnants. C’est le cas de ce film "Epoch", l'epoch (de l'anglais époque ou ère) représente la date initiale à partir de laquelle est mesuré le temps par les systèmes d'exploitation (informatiques par exemple). Ici, on est dans une sorte de survol fascinant de la surface de la terre sur laquelle la trace de l’homme est devenue bien visible. 

 

Est-ce que Epoch donne à voir le moment à partir duquel l’homme a imposé son système d’exploitation sur notre terre ? Cette vision aérienne et graphique de l'urbanisation est-elle une sorte d’état des lieux écologique ? 

C’est en partie l’idée semble-t-il à la lecture des explications de son réalisateur : "Epoch est une représentation visuelle de notre connexion à la terre ainsi que de sa gloire vulnérable. Notre temps ici est ésotérique, limité et intangible

La fragilité qui existe dans tous les aspects de la vie est une chose qui est certaine. Nous sommes fragiles, tout comme notre mère la Terre."

Les traces malheureusement laissées par l’humain donnent un résultat d’une plastique sublime heureusement pour le film.