En attendant de pouvoir partager plus complètement le projet sur lequel travaille actuellement l’artiste/réalisateur suisse Piet Baumgartner, "trottinett ballett" dont pour le moment on ne peut voir qu’une bande annonce alléchante, arrêtons-nous sur cette jouissive vidéo d’il y a 2 ans qui s’appelle "Drones over all (a tribute to Pipilotti Rist)" soit "Drones sur tous (un hommage à Pipilotti Rist)".

"Drones over all" met en scène une femme élégante et toute puissante avec sa batte de baseball qui dégomme avec le sourire et pour notre plus grand bonheur, ces drones qui semblent l’encercler et la surveiller. Elle ne croise que des femmes, souriantes aussi, qui semblent l’approuver et du coup elle détruit 5 de ces harceleurs volants. 
Un enchantement !

Cette vidéo est un hommage à l’artiste suisse Pipilotti Rist, née en 1962 à Grabs en Suisse allemande. Elle vit à Zurich et à Los Angeles.
"Drones over all " est vraiment l’adaptation de l’œuvre emblématique de Pipilotti Rist faite en 1997 , "Ever is Over All". Une jeune femme aussi souriante également vêtue d’une robe turquoise, déambule dans une rue bordée de voitures et porte une fleur sur une longue tige à la main. Soudain, elle se tourne vers une voiture et défonce la vitre avec sa fleur. Une policière la croise mais au lieu d’intervenir, les deux femmes se saluent et la joyeuse destruction continue.

Pipilotti Rist est productrice, réalisatrice et souvent protagoniste de ses vidéos, elle conçoit ses œuvres comme des clips, acidulés, parfois agressifs, parfaitement réalisés mais avec des éléments de dérapage volontaires comme les rayures, les couleurs baveuses, les flous, la saturation et les dissonances sonores. Pipilotti Rist s'attache également à développer des problématiques actuelles comme celles de la différence des sexes, du corps érogène, de l'identité féminine. Au cours des 30 dernières années, a acquis une réputation internationale à travers ses vidéos expérimentales et ses installations.
Ever Is Over All est aussi l'une des premières installations à grande échelle de Rist, en deux écrans avec d’un côté la femme destructrice et de l’autre des plans de fleurs, donnant une dimension spatiale à son langage visuel, qui combine souvent des images de la sexualité féminine assumée avec des images trafiquées de la nature et du quotidien. 

Les deux vidéos sont un beau dialogue à travers les années sur l’empowerment des femmes et la société de surveillance et une exultation visuelle qui fait trop plaisir.