Ce site vieux comme l’internet lui-même est un réservoir de photos amateurs de vrais gens qui montrent du doigt dans la direction de votre choix. Mais comme on vient de retomber dessus, tout surpris de sa persistance, on n'a pas résisté à l'envie de vous le partager.
Un plaisir sans nom doublé d’un réservoir photographique vernaculaire inépuisable.
On a tous entendu un jour quand on était petits, une grand-mère nous dire "on ne montre pas du doigt", alors que l’on était en train de demander pourquoi le monsieur-là, il n’avait qu’une jambe. Ce serait malpoli soi-disant. Ou gênant pour la personne pointée. Voici donc, dans pointerpointer, un immense vivier de "malpolis" qui vous obéissent au doigt et à l’œil. Il suffit de déplacer votre pointer et hop, une photo surgit, une personne inconnue vous montre gentiment où elle est votre petite flèche. A chaque déplacement, vous trouverez une nouvelle âme charitable pour la montrer du doigt. L’occasion d’une visite tout à fait distrayante voire hilarante dans une collection de photos vernaculaires.
Nous, on est fans depuis la nuit des temps.
La photographie vernaculaire est un genre de photographie d’amateur dont le sujet est la vie de tous les jours, sans intention artistique. Dans ce cas présent, il s’agit surtout de d’images prises dans "parties" d’étudiants potentiellement éméchés. Un sous-genre de la photo vernaculaire qui plutôt amusante clairement.
D’où les vertus hautement décontractantes d’une visite sur pointerpointer.
Si cette visite à pointerpointer a éveillé votre intérêt pour la photographie vernaculaire, vous pouvez prolonger par une visite en personne au 104 à Paris pour l’exposition "Tout doit disparaitre“ dirigée par Jean-Marie Donat, un grand connaisseur par la quantité de livres sur le sujet auxquels il a donné naissance.
Une mini collection de recueils allant du "what the fuck !" jusqu’au "what the giga super mega fuck !" compilant des images trash et désopilantes probablement souvent d’origine russe. Ces ouvrages de référence sont aussi des cadeaux d’anniversaire potentiels en cas de panne d’idée.
Ou des livres thématiques plus "sérieux" rassemblant des images d’amateurs pratiquant le triste "blackface" aux États-Unis, ou des photos où l’ombre portée du photographe semble menaçante dans un recueil nommé "Predator". Pour n’en citer que deux.
Présentation de l’exposition "Tout doit disparaitre“ au 104 : "À partir de la collection d’images vernaculaires de l’artiste et éditeur Jean-Marie Donat qui court de 1880 à 1990, "Tout doit disparaitre" synthétise et questionne obsessions et mécanismes de la classe moyenne occidentale. Et ce, selon les piliers de la société moderne que sont l’argent, la télévision, Noël, la voiture… Par la sélection et l’accumulation de ces images et leur mise en espace interactive, la commissaire Audrey Hoareau et le collectionneur Jean-Marie Donat mettent en lumière, dans ce projet ambitieux, les dérives d’un mode de vie en passe de s’effondrer".
C’est drôle et grinçant, une porte d’entrée parfaite pour le vernaculaire. Indispensable si vous en avez la possibilité. Prolongée jusqu’au 27.02.22.
C'est un plaisir de vous partager pointerpointer, avec l'espoir que peut-être nous ne connaissiez pas.
Une idée simple et brillante qui nous semble exister depuis que l’on connait internet.
Et qui disparaitra probablement seulement quand l’internet s’éteindra.
Ce qui n’est pas prévu pour le moment.
Donc, pour résumer, une visite régulière à pointerpointer est conseillée. Mise en bonne humeur garantie.
Même si ce n’est que tous les 2 ans.