Tessae n'a que 19 ans et c'est son deuxième clip. Et ce clip a été fabriqué dans les conditions très particulières du confinement par le réalisateur David Tomaszewski. Il a profité d'un Londres totalement vide dû aux circonstances pour tourner des plans à l'Iphone et en vélo. Il a filmé les tunnels et les rues dont il avait besoin comme base pour ce ride. "La proposition principale du pitch avait l’idée de réaliser un train fantôme dans la ville. Avec des plans de la ville complètement vides, nus, Londres ressemble à un studio vide : sans acteurs, sans figurants." 
David Tomaszewski a également utilisé des images Créative Common (libres de droit) et des plans tournés au drone récupérés auprès de gentils gens partout dans le monde. "Au final, ce collage numérique et digital est le résultat de 75 % de plans tournés à l'Iphone et 25 % de plans libres de droit." Un vrai collage hétéroclite donc, à lui la charge d'intégrer tout cela dans ce beau ride.
La journée de tournage avec Tessae a été bien particulière également puisque complètement en visio à distance. "Il y avait le vidéaste, la styliste, l’artiste qui venaient des quatre coins de la France et j’ai pu diriger la journée de tournage à distance de chez moi. Ce qui était pratique, c’était que je recevais les plans sur fond bleu que je pouvais tester et valider le montage en direct puisque mon matériel était à portée de main."
Et finalement, David Tomaszewski, malgré la contrainte des conditions fait un bilan créatif assez positif de cette expérience : "C’est tout aussi passionnant car ça permet de s’exprimer différemment avec certes, moins de moyens comme des caméras et des plateaux, mais avec beaucoup d’autres choses. Il y a une certaine souplesse à s’adapter à ce nouveau format. C’est un peu un travail similaire à celui de l’artisanat. C’est une nouvelle façon de réaliser un clip, si unique et si différente, travailler comme ça révèle avoir un certain confort et une grande flexibilité. Tourner un clip à l'iphone, c’est une saveur visuelle différente."