Avec un nom comme celui-là, la musique qu’il produit et son aisance en anglais, on croirait sans problème que Gracy Hopkins est issu du vivier rap West Coast. Et bien non, le jeune homme vient de Torcy, en Seine-et-Marne.
Mais depuis l'hexagone, Gracy Hopkins développe un univers qui veut s’affranchir et qui ne contient pas de frontières géographiques, ni culturelles. C'est un mélange 3.0 d'une pop culture globale, et cela donne naissance à Perfect, véritable voyage réalistique d'un Gracy Hopkins en plein égotrip. "N** from France, and he’s setting up trends." Soit "N** de France, et il crée des tendances." Message volontairement mégalo mais avec un second degré qui sauve.
Le motion designer et réalisateur français Armel Marchadour explique la démarche de son clip : "Perfect, c'est le modèle, celui qu'on admire, celui qu'on copie, celui à qui on aimerait ressembler. Conscient et assumant parfaitement son égotrip, Gracy en joue, sans jamais se prendre vraiment au sérieux. Tantôt modèle, acteur, rapeur, danseur, il se laisse glisser, flotter, rebondir dans cette jungle urbaine qui le scrute, le critique, le heurte, le like, l'envie. Il ne rompt pas, il s'évade et s'invente en puisant dans les références de la pop culture (Mickael Jackson, Saul Bass, Bullit, Godzilla, ...). Il est spectateur d'un monde qui l'ennuie parfois, et préfère se réfugier dans cette imagination qui lui permet de hacker la réalité. Il deviendra parfois un super-héros, un robot géant, une star de football... Autant de personnages reflétant sa condition parfaite, pourtant teintée de défauts (super héros seul, robot destructeur, footballeur sans tête.)"
"Et comme tout vrai créateur, il saura mettre le feu à son monde, pour mieux le reconstruire. L'animation 3D a été choisie pour son aspect lisse, "parfait", mais également pour avoir la liberté d'aller là où Gracy voulait nous amener par son verbe. Un univers sans frontière, affranchi des réalités physiques, lui permettant de vaquer aux grès de ses envies, ses émotions, ses folies."