Simon Breeveld

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Echt !

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Corps en lévitation, têtes flottantes ou étrangement dégonflées, dans ce clip on se retrouve propulsé dans une visite guidée de BXL, la capitale belge, en mode totalement gamer glitché. Les personnages que l’on suit se comportent comme des personnages de jeu caoutchoutés avec des malformations physiques et des bugs de mouvements saccadés ou erratiques. Ils nous entrainent dans une ville qui se déconstruit-reconstruit dans une perspective changeante, un Bruxelles en cours de fabrication. Ce clip du groupe Echt ! est une superbe aventure visuelle.<figure class="image"><img src="/uploads/500gr3_f947db1a72.jpg"></figure>Le clip est réalisé par Simon Breeveld via la société de production de vidéos musicales et radicales Super Tchip&nbsp;(aka Yoann Stehr). C’est un jeune réalisateur passé par l’Insas, mais autodidacte de nature, il a appris la 3D par Youtube.&nbsp; Il a bien voulu raconter la conception du clip à Brainto. Simon Breeveld : “Echt! est venu nous voir avec l'envie de voir une déambulation dans un Bruxelles désert. Comme on cherchait quelque chose d'étrange visuellement avec une deadline serrée, j'ai récupéré la 3D&nbsp;de Google Map pour la retravailler sur Blender. On a gardé les erreurs et bugs de l'algorithme puis je les ai accentués au fur et à mesure du clip. Le but était de donner vie à la ville, de la faire malmener par les personnages. On a demandé aux musiciens de nous envoyer des lieux symboliques de leur parcours. Ça nous a donné un fil conducteur fantôme. Il nous fallait une base pour construire le clip vu que “500gr“ a une structure musicale&nbsp;assez complexe à clipper : un début qui envoie du pâté puis ça se calme deux bonnes minutes avant de repartir“.&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/500gr8_95829cfc92.jpg"></figure>Ce qui est paradoxal et intrigant c'est que cette vidéo très 3D numérique de "500Gr." visualise un somptueux trip musical complètement analogique par Echt!, un groupe bruxellois exclusivement instrumental. Le groupe comprend Martin Méreau à la batterie, Dorian Dumont aux claviers, Florent Jeunieaux à la guitare et Federico Pecoraro à la basse, réunis autour d’une classique formule clavier-guitare-basse-batterie avec des “guests“ aux cuivres pour ce morceau.&nbsp; Un line-up de sérieux&nbsp;instrumentistes, donc.<figure class="image"><img src="/uploads/500gr7_12ada27810.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: “Les personnages du clip sont les quatre membres du groupe. Martin, le batteur, est la grosse tête qui rebondit. Federico, le bassiste, se balade avec le visage en lambeaux. Dorian, le pianiste, se tortille en flottant dans les airs et Florent, le guitariste, est complètement désarticulé“.<figure class="image"><img src="/uploads/500gr9_6ac871bc0d.jpg"></figure>Echt! veut dire “vrai“. Tout belge connait la fameuse phrase : “Un echt brusseleir“ ? (soit “le vrai Bruxelles“ pour les non belges). Ils produisent une sorte de&nbsp;“zinneke“ (personne ou musique d’origine mélangée) puisque dans le groupe, le mélange culturel est bien présent. Echt! se compose d’un Italien, de deux Montois et d’un Français. Ils fabriquent&nbsp;cette musique “vraie“ qui sonne comme de l’électro mais entièrement faite à la main, de la musique “électro-analogique“. Pour l'occasion, Echt! a&nbsp; enregistré la section de cuivres invitée, dans une église, pour offrir une réverbération naturelle et grandiose au morceau. Echt! brave les machines numériques pour écrire une musique humainement&nbsp;vivante.<figure class="image"><img src="/uploads/500gr4_59b2f7aa19.jpg"></figure>"500Gr." est le premier extrait d'un album annoncé pour la rentrée.&nbsp; Simon Breeveld&nbsp;: “Bosser avec Echt! a été un vrai&nbsp;plaisir, ils ont eu une&nbsp;confiance aveugle ce qui est vraiment&nbsp;précieux. J'ai&nbsp;hâte de voir ce qu'ils vont nous sortir pour la suite“.<figure class="image"><img src="/uploads/500gr6_eaf543a8f3.jpg"></figure>&nbsp;&nbsp;&nbsp;

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500 gr de bxl

musique

Une répétition qui commence normalement mais tout dérape numériquement. Le groupe bruxellois Echt ! a de nouveau confié au réalisateur Simon Breeveld la mise en image délibérément très digitale du morceau “Permanent“ extrait de leur dernier album sorti en octobre. Ce groupe exclusivement instrumental —clavier-guitare-basse-batterie— produit un son qu’on pourrait appeler&nbsp;“électro-analogique“, comme de l’électro mais entièrement faite à la main. Dans ce clip, les corps et les mouvements des membres du groupe ont été modélisés en 3d et propulsés dans des dimensions inconnues et numériques pour laisser vivre cette dualité d’ambiances entre instrumental et électronique qui caractérise leur son.&nbsp; Une Echt ! réussite (une “vraie“ réussite).<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent18_733f70990c.jpg"></figure>C’est l’histoire d’une “repet“ qui vrille, on retrouve au départ les quatre instrumentistes dans leur local de répétition, et les dimensions de leur espace explosent. Pour ce faire, les quatre ont été “motion capturés“ —leurs mouvements enregistrés numériquement— et leur enveloppe corporelle digitalisée en avatars. Ils gardent donc un air réaliste alors que leur environnement, lui, a complètement changé de dimension. Et ce mélange entre un son de véritables instruments qui jouent électro, et à l'inverse ces personnages digitaux qui jouent comme des humains, fait tout le paradoxe et la singularité de cette vidéo. C'est un profond enchevêtrement&nbsp;analogique/digital augmenté encore par le grain organique de l’image. Ce sont ces mêmes avatars que l’on avait déjà tellement <a href="https://brainto.com/posts/500-gr-de-bxl">aimé rencontrer</a> pour “500gr“ (réalisé par Simon), le premier clip de l’album. Dans lequel ils nous servaient de guides pour une intrigante&nbsp;visite de “Bxl“ en forme de trip. Le jeune hypra-talentueux réalisateur Simon Breeveld, issu de l’<a href="https://insas.be/">Insas</a>, qui a appris la 3D en autodidacte par Youtube, a choisi ce coup-ci de les catapulter dans un univers plus abstrait et déstructuré. Une étrange bascule dans des paysages mentaux stylisés, un périple parfois sombre et intérieur mais aussi lumineux et aérien comme leur musique ou comme nos rêves.&nbsp; On a demandé à ce cher Simon Breeveld ce qui lui est passé par la tête. Et il nous a expliqué.<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent20_e96fd6ff43.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: "Echt ! est venu nous voir (chez Supertchip, la production) avec l’envie d’explorer une captation qui partait en vrille. En partant de cette base, je leur ai proposé d’enregistrer leur performance en motion capture. L’idée étant de commencer comme s’il s’agissait d’une simple captation genre “amateur“ dans leur studio de répétition au <a href="https://volta.brussels/">Volta</a> puis de basculer dans l’univers du morceau. J’avais vraiment envie de déployer l’aspect épique de leur musique“.<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent12_db0f0e756a.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: "Je ne travaille pas énormément sur base de références d’habitude. Sur ce projet, il y a cependant une scène de Blade Runner 2048 que je me suis amusé à singer parce que l’idée que j’avais était déjà trop proche pour ne pas franchir le cap de la citation. Le reste est surtout venu de la musique. Je bosse énormément à l’instinct. L’insecte, par exemple, m’est tout de suite apparu lorsque j’ai fait la première écoute du morceau. En le modélisant je me suis rendu compte qu’il avait la forme d’un médiator de guitare et j’ai continué dans cette direction. Le clip raconte peut-être quelque chose dans son abstraction mais je n’ai pas essayé d’y amener du sens. J’étais plus intéressé d’amener à voyager dans des mondes étranges“.<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent6_64d8e8be8e.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: "Les univers partent simplement d’envies de déclinaison de la motion capture. Je voulais un mouvement de déstructuration. Le décor et les corps disparaissent petit à petit pour revenir sur des formes altérées qui font écho avec la musique. La scène stroboscopique reprend l’esthétique de la cover de leur album, basée sur des plans de découpe industriels. A la fin, on retourne au Volta où est leur espace de répétition“.<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent11_10060e4c73.jpg"></figure>Echt ! veut dire “vrai“ ou “vrai de vrai“. Tout belge connait la fameuse phrase : “Un echt brusseleir“ ? (soit “le vrai Bruxelles“ pour les non belges). Ces belges produisent une sorte de&nbsp;“zinneke“ (personne ou musique d’origine mélangée) puisque dans le groupe, le mélange culturel est bien présent. Echt! se compose d’un Italien, de deux Montois et d’un Français. Martin Méreau&nbsp;à la batterie, Dorian Dumont aux claviers, Florent Jeunieaux à la guitare et Federico Pecoraro&nbsp;à la basse. Ils fabriquent&nbsp;cette musique “vraie“ qui sonne plutôt comme de l’électro mais aussi comme du jazz et est entièrement faite à la main. Pour l'occasion, Echt! a&nbsp; enregistré la section de cuivres invitée, dans une église, pour offrir une réverbération naturelle et grandiose au morceau.<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent9_feb49b3178.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: "Je travaille principalement avec Blender pour la 3D, puis je monte et fait le compositing sur DaVinci Studio. Les deux programmes fonctionnent vraiment bien ensemble. Comme je monte au fur et à mesure mes rendus 3D, pouvoir avoir un aperçu&nbsp;quasi définitif est vraiment un luxe. DaVinci étant un logiciel d’étalonnage à la base, je peux vraiment travailler la texture de mon plan puis adapter, s’il faut, mon rendu dans Blender. J’ai voulu travailler un étalonnage pellicule pour ce clip, avec du grain, des défauts chromatiques et des bavures de lumière. Avec les outils de DaVinci ça a été très facile à atteindre et travailler. Clipper en 3D prend du temps. Avoir des outils rapides permet de fluidifier le processus.&nbsp; Pour la motion capture j’utilise un “smartsuit pro“ de chez Rokoko.&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent15_2445fe40a7.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: "Généralement je commence par écrire le clip sur DaVinci&nbsp;en notant ce qu’il se passerait à l’image en rythme sur la musique. Il s’agit surtout d’écouter ce que propose la musique et de créer une cohérence globale. En parallèle je fais des tests techniques de mes idées que je jette régulièrement dans la timeline pour voir ce qu’ils racontent sur la musique. Je garde tout au cas où. Et souvent, des plans préparatoires arrivent dans le clip final. Ici, mon premier plan a été celui du petit insecte puis la séquence stroboscopique. Il m’arrive souvent de tomber sur des options de Blender en cours de création qui s’imposent comme outil créatif pour une séquence. Jouer sur un seul curseur&nbsp;peut parfois faire un clip“.<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent16_8b52416c99.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: "Avec Echt !&nbsp;c’est toujours très chouette. Ils étaient contents de mon travail sur “500gr“ donc ils ont continué à me faire confiance pour ce clip. La bonne surprise étant que “Permanent“ était mon morceau préféré&nbsp;de leur album Inwane. La scène post-générique était une idée de leur part, c’était tellement drôle et absurde que j’ai accepté immédiatement“. Et bien, nos yeux et oreilles sont positivement ravis de cette collaboration enchevêtrée et amicale entre le digital et l’analogique. Ainsi qu’entre Echt&nbsp;! et Simon Breeveld. A suivre absolument<figure class="image"><img src="/uploads/Permanent13_5225431597.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: “L’artiste que j’ai envie de vous partager est Amon Tobin. Depuis que j’ai découvert son album Isam (sorti en 2011), &nbsp;je l’écoute en boucle dès que je me mets à peindre. Et comme je finis toujours par peindre pour réfléchir, il a une belle place dans mon imaginaire artistique."<div class="raw-html-embed"><iframe src="https://player.vimeo.com/video/575357973?h=91219c6eff&amp;color=00ef08" allow="autoplay; fullscreen; picture-in-picture" allowfullscreen="" width="640" height="360" frameborder="0"></iframe>
<a href="https://vimeo.com/575357973">ECHT! - 500Gr</a> from <a href="https://vimeo.com/supertchip">SUPER TCHIIIIP</a> on <a href="https://vimeo.com">Vimeo</a>.</div><div class="raw-html-embed"><iframe style="border-radius:12px" src="https://open.spotify.com/embed/album/60b9W4yvLfNCgvNqPqyCmF?utm_source=generator" allowfullscreen="" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; fullscreen; picture-in-picture" width="100%" height="380" frameborder="0"></iframe></div>

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En 2018, le griot et chanteur poly-instrumentiste burkinabé Kaito Winse est entré en collision&nbsp;avec le batteur / pure dataïst&nbsp;Benjamin Chaval&nbsp;(Bargou 08, Le jour du seigneur) et le guitariste&nbsp;Nico&nbsp;Gitto&nbsp;(Facteur Cheval, Zoft, Why The Eye ?). De ce télescopage est né&nbsp; un alliage complètement&nbsp;nouveau appelé Avalanche Kaito. Avec sa guitare, Nico Gitto peut à la fois cimenter un morceau par son groove à la façon d’une basse, ou partir en dérapages expérimentaux&nbsp;avec pléthore de pédales d’effets. Benjamin Chaval produit une rythmique puissante et tribale, mais gère aussi la dimension électronique «&nbsp;Pure Data&nbsp;»&nbsp;du son qu’il contrôle par des triggers (un&nbsp;trigger&nbsp;est un capteur placé contre une peau de frappe. Ce capteur convertit alors l'impact sur la peau en signal électrique envoyé à un module&nbsp;expandeur&nbsp;qui déclenche un son). Avec Pure Data, <a href="http://puredata.info/">logiciel de programmation</a> pour la création musicale et multimédia en temps réel, il est possible d'interfacer un programme avec le monde physique en utilisant des capteurs.&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise6_dfd4a73a48.jpg"></figure>Kaito Winse, quant à lui, s'exprime par proverbes qu'il déclame ou murmure mais il est également capable de partir en envolées free jazz à la flûte. Dans ce trio, toutes les compositions partent des incantations de Kaito puis deviennent collectives et libres. « C’est l’énergie du village qui est en moi et que j’amène en ville. Notre collaboration est une entité dans le présent qui essaie de s’adapter pour le futur. » Une chance pour eux de créer un tout nouveau terrain de jeu riche et explosif&nbsp;: un métissage sans réel égal. C'est le monde tel qu'il peut être maintenant : un monde d’artistes gardiens de la tradition et curieux de toutes les combinaisons technologiques qui se mélangent. Largement de quoi les désigner par ce terme de «&nbsp;multikulti&nbsp;» qui sonne si joyeusement.<figure class="image image_resized" style="width:50%;"><img src="/uploads/Avalanche_Kaito_Publi_c5d7727cc5.jpg"></figure>Photo de Davide Belotti. Depuis quelques temps déjà, nous suivons avec grand intérêt le réalisateur belge Simon Breeveld (<a href="https://brainto.com/posts/500-gr-de-bxl">ici</a> et <a href="https://brainto.com/posts/instable-permanent">là</a>), séduit.e.s par sa capacité à produire une 3D brute, vivante de l’intérieur, presque un peu «&nbsp;sale&nbsp;», au rendu est déjà si personnel. Et la vision qu’il propose pour Toulele de Avalanche Kaito, est, une fois de plus, bien loin de l’esthétique courante classique&nbsp;. Son clip est le parcours en fuite continue d’une silhouette humanoïde spectrale, embarquée dans une expérience surréaliste. Ce personnage à l’aspect changeant, tombe dans un monde aux formes agitées de pulsions vraiment organiques, habité par des géants dominateurs. Ces colosses ont des couvre-chefs en forme de bâtiments qui rappellent à la fois le pays natal de Kaito, le Burkina-Faso, et Bruxelles, où le musicien réside depuis maintenant trois ans. Ainsi, la tête de l’un des géants semble être modelée d’après la tour-lanterne gothique de l’architecte flamand du XVe siècle Van Ruysbroek (qui orne l’hôtel de ville de Bruxelles). Un deuxième colosse arbore quant à lui un monument qui rappelle la mosquée de Dioulassoba. Deux mondes se côtoient, et le crossover sonique est symbolisé, entre autres, par cette double référence architecturale iconique.&nbsp; Nous avons voulu savoir comment Simon Breeveld s’y était pris pour arriver à ce résultat bluffant.&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise31_5dad625b1d.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: «&nbsp;Avalanche Kaito cherchait un.e clippeur.euse depuis un moment pour leur nouvel album. Yoann Stehr (<a href="https://brainto.com/posts/en-corps-et-hard-core">ici</a> dans Brainto) de chez Super Tchip (<a href="https://www.instagram.com/super.tchip/?hl=fr">ici</a>) est tombé dessus et il me l'a proposé. Très classique somme toute. Cela étant, ils m'ont bien cassé la gueule trois fois. Lors de la première écoute de l'album où j'ai paniqué : leur musique est tellement puissante que j'ai failli refuser en ne me sentant pas légitime de la mettre en image. Puis, j'ai eu la chance de les voir deux fois en live à l'AB (<a href="https://www.abconcerts.be/fr/">ici</a>). Ce qui est un vrai plus pour booster la créativité en cours de réalisation. En live, ils sont vraiment très très impressionnants&nbsp;».&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise27_428647f3c6.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: «&nbsp;Ils voulaient que je sois fidèle à la signification du morceau. Ce qui est déjà un petit challenge étant donné que le texte est en langue Moré. Heureusement j'ai pu discuter avec Kaito du sens qu'il insufflait dans le morceau. Toulele, c'est un appel à revenir à la terre. La terre au sens large : le vivant, le sol, le ciel, la vie, la mort, etc. C'est l'histoire d'un roi qui ordonne à celles et ceux qui s'en sont détourné.e.s de s'y reconnecter.&nbsp; Je suis parti de là. Et cette ligne m'a guidé tout au long du processus&nbsp;».<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise20_add3292bb5.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: «&nbsp;J'ai voulu y ajouter l'aspect rencontre du groupe. Sans en faire des caisses mais juste assez pour coller à l'identité de la formation. Je ne pouvais pas faire un clip 100% belge ou 100% Burkinabé. D'autant que je ne suis jamais allé au Burkina Faso et que je suis un blanc-bec Belge. Les questions de légitimité et d'appropriation culturelle me touchent énormément. Ça a été un vrai processus d'approcher le projet avec justesse. Comment explorer un univers que je ne connais pas ou seulement par des traces coloniales ? Et comment faire tout ce chemin en deux mois ? Ça m'a beaucoup pris la tête. J'espère que ça a payé et qu'on ne se pose pas la question en regardant le clip&nbsp;».&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise26_eddd026e9f.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: «&nbsp;J'ai finalement décidé de travailler l'hybridité à l'image en séparant la géométrie 3D des textures. Par exemple, en utilisant les formes Google Map de Bruxelles et en les recouvrant avec les images satellite du Burkina Faso. Ce processus crée un univers décalé, littéralement le mélange des deux mondes ».&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise30_97c420337f.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: « Je voulais que les géants aient des monuments à la place de leur tête. Pour les choisir, j'ai décidé d'accepter mon point de vue forcément cliché sur le Burkina Faso et, pour compenser, de prendre le même point de vue cliché sur la Belgique. Ce sont des monuments que l'on trouve rapidement en tapant Belgique ou Burkina Faso sur Google. J'ai bossé, comme d'habitude maintenant, avec Blender pour la 3D et DaVinci Resolve pour le montage. Les personnages sont animés en motion capture&nbsp;».&nbsp;<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise13_0fd9c93366.jpg"></figure>Simon Breeveld&nbsp;: «&nbsp;C'était très agréable de bosser avec eux. Ils voulaient s'assurer que leur travail sur le glitch et l'imprévu soit respecté dans le clip. J'ai donc bien fait attention à laisser des erreurs/accidents à droite à gauche et à mettre le bouton glitch au maximum. Les voir en live a vraiment amené à une rencontre artistique en amont du projet. Ils ont l'air très contents&nbsp;du résultat. Ouf !&nbsp;»<figure class="image"><img src="/uploads/Griot_Noise29_9bcc7ac2c3.jpg"></figure>Un album est sorti le 7 juin 2022 sur le <a href="https://glitterbeat.com/">label</a> Glitterbeat <a href="https://www.chriseckman.net/">de</a> Chris Eckman. «&nbsp;Magnétiquement à cheval sur plusieurs mondes, Avalanche Kaito est métal et chair, sang et biométrie, tradition et transition, le tout enveloppé dans un road trip chaotique. La route ouverte, le chemin qui mène du village natal de Kaito, Lankoé, dans un Burkina Faso enclavé, à Bruxelles, s'avère infiniment plus important, radical et créatif que la destination.&nbsp;»<figure class="image image_resized" style="width:75%;"><img src="/uploads/Griot_Noise32_e0576e3a2d.jpg"></figure><div class="raw-html-embed"><iframe style="border-radius:12px" src="https://open.spotify.com/embed/album/4Y920BmjTnGi0Q2tbpwC3h?utm_source=generator" allowfullscreen="" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; fullscreen; picture-in-picture" width="100%" height="380" frameborder="0"></iframe></div>