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En 1983 étudiant aux arts déco à Paris je participe à l’édition du graphzine Blank qui fait appel à des artistes comme Pascal Doury ou Nina Kuss de Lucrate Milk.
Animé par la volonté de créer des images inspirées par Bazooka et la Figuration Libre un petit groupe se forme. Aux productions graphiques utilisant la sérigraphie et la photocopie succèdent des sessions de peintures en direct lors de concerts rock, ce qui correspond à un fort désir d’action. Les deux lettres symétriques et réversibles O et X me serviront désormais de signature.
La rencontre avec Jean Faucheur qui peint de grands formats avant de les coller sur les panneaux publicitaires est décisive.
Enthousiasmé par cette démarche nous nous joignons à lui pour utiliser ce procédé et formons le groupe des Frères Ripoulin. La peinture sur tous les supports possibles est notre moyen d’expression : impulsive et parodique elle s’inspire de la culture pop avec un penchant pour le mauvais goût. Dans la rue la taille des panneaux et la concurrence avec les images publicitaires dictent certains choix graphiques comme l’utilisation d’aplats et de larges cernes.
Jusqu’en 2001 j’expose mes toiles dans des galeries principalement à Paris en continuant à intervenir ponctuellement sur les panneaux d’affichages. Décoratif et ironique, proche de l’abstraction par la soustraction où le détournement des signes, ma peinture, imprégnée d’imagerie commerciale, s’articule autour de la notion de choc esthétique.
À partir de 2004 je colle 130 affiches peintes sur les emplacements d’affichages libres de la ville de Bagnolet où je vis. C’est là que j’expérimente un rapport contextuel entre mon travail et l’environnement. Cette démarche qui instaure un dialogue ludique avec l’espace public devient l’essentiel de ma production. En 2005 je retrouve Faucheur qui fédère une mouvance de jeunes artistes urbains et je participe avec eux à des opérations de collage à grande échelle.
En 2007 il monte un projet associatif le MUR qui pérennise un grand panneau en conviant des artistes à l’utiliser durant 15 jours. J’interviens plusieurs fois sur place pour coller des papiers découpés formant une image changeante.
C’est également à cette époque qu’Internet marque un tournant dans ma pratique artistique. En me permettant de diffuser largement mes images et de les confronter avec celles d’autres artistes je retrouve une forme de travail moins solitaire et découvre une sorte d’émulation virtuelle.
Depuis 2010, parallèlement à mes collages sur les panneaux d’affichages et à des expositions en galeries, je participe à des festivals d’arts urbains et à des installations in situ.