Franky Gogo

France

Francky Gogo un·e artiste difficile à définir, d'abord parce que elle/il n'aime pas les catégories et se présente comme non binaire. Ou trans genre. Ou queer performer. Ou #ftmtransgender. Cet artiste qui, dans une autre vie, et avec un nom plus féminin, a été batteuse pour Bertrand Belin ou John Parish, a figuré(e) aussi sur la compilation du collectif féministe queer Barbi(e)turix. Gogo reprenait le gentil Sweet Fanta Diallo d'Alpha Blondy en une version autrement plus vénère.
Artistiquement aussi, il/elle ne rentre pas non plus dans une catégorie, sa musique peut être douce et brutale en même temps dans un vaste techno-punk qui en dérouteront certains. Son premier EP se plaît à brouiller les pistes.  Certains morceaux sont doux et d'autres bien plus énergiques, comme ce titre Fast And Too Much qui monte en puissance jusqu'à un final explosif. Cet étonnant clip peut faire mal aux yeux sensibles. 
L'avenir dira si Franky Gogo continue à vouloir remuer les tripes au papier de verre ou choisira de se montrer plus caressant(e). Ce qui n'empêche pas de rester en colère. Sexy et fiévreuse, la musique de Franky Gogo dessine sur les ruines de l’ancien monde une nouvelle géographie : les corps y sont mutants, les frontières floues. Ici, le désir commande. 

Une musique libérée et fière pour les " invisibles. " Et les autres.