Des millions de vues sur Tiktok avec des simples ballons telle est la prouesse accomplie par David Beck. Des ballons “de baudruche“ que ce canadien remplit des choses diverses et variées puis éventre avec un couteau libérant des entrailles surprenantes. Ça a l’air un peu rude dit comme cela, mais c’est mimi tout plein.

Comment expliquer cette fascination dans laquelle on glisse malgré soi pour ces ballons gentiment éventrés ? D’abord, il ne fait pas de doute que ce monsieur a un talent incontestable de renouvellement. Par conséquent, nous, comme des enfants, on trépigne tout en impatience de découvrir ce qu’il va en sortir de ce foutu ballon. Il arrive de plus à remplir ses ballons de matières très étranges voire par d’autres ballons en couches successives. Et peut-être bien que ces simples ressorts sont en soi suffisants pour rassembler des millions de followers derrière ce compte.
En tous les cas, on doit admettre que cela a très bien marché sur nous.

On ne va pas commencer à décrire ici toutes les propositions de "crevage" de ballon sur ce compte, il en a posté plus de 500 l’année dernière, c’est dire si la variété d’offre de ce foutu canadien est vaste comme le Canada lui-même. Il n’y a pas de doute, c’est un persévérant ce David Beck.
Et on ne peut lui enlever que son nombre astronomique de followers est à la hauteur de l’imagination et du travail quotidien que cela représente. C’est quand même un peu mérité.

Pour David Beck, tout a commencé avec la vidéo sur Tiktok ci-dessous, en mars 2020, tournée dans une allée à côté de son immeuble de Brentwood Bay (une voie d'incendie abandonnée où il tourne toujours). Dans cette vidéo, il balance une hache au ralenti vers un ballon doré, qui éclate, découvrant un autre ballon en dessous. Et paf ! Cette vidéo simple et amusante devient virale. Et à 25 ans, sa vie bascule. A ce moment-là, Il n’avait que 1000 followers sur son compte Tiktok sur lequel il avait auparavant essayé toutes sortes de vidéos à tendance humoristique. (Cherchant ardemment le buzz, c’est certain).
Et puis, après avoir posté quelques vidéos de ballons, et celle-ci a explosé et a été vue un million de fois le jour même du post. Environ une semaine après sa sortie, Beck a perdu son travail de barman et de serveur à cause de la pandémie. Avec tout son nouveau temps libre, il s’est mis à poster au moins une vidéo par jour et petit à petit, a pu faire de TikTok son travail à plein temps.
Il est devenu donc un véritable "tiktokeur". Maintenant il faut savoir durer.
Les vidéos de David Beck sont absolument universelles, le monde entier peut le voir écraser un ballon rempli de glace sans la moindre traduction, ni explication. Pratique pour faire des vues en quantité et obtenir une audience internationale. David Beck explique que TikTok lui a communiqué les statistiques sur les pays où il est le plus populaire : 25 % de ses spectateurs se trouvent aux États-Unis et puis viennent le Royaume-Uni, le Vietnam, l'Indonésie et les Philippines, mais il ne sait pas où est le Canada dans ce classement.
Cela produit un phénomène de notoriété plutôt originale : David est célèbre dans le vaste monde mais pas reconnu dans la rue autour de chez lui.
Il a maintenant plus de 10 millions de followers soit 12 fois la population de l’île de Vancouver où il peut continuer à vivre et circuler tranquillement. C’est vrai qu’en regardant ses vidéos, on est fortement focalisé par ses mains, le couteau, et surtout le ballon et pas tellement son visage. Anonymat préservé.

Pour beaucoup d’ados, une grande partie de l'attrait d'être un influenceur star des réseaux est la croyance dans les sommes astronomiques percues. Un estimateur de revenus sur TikTok a estimé que Beck gagne au moins 4 620 dollars par post, donc ses gains annuels à plus de 2,5 millions de dollars. David Beck dit, lui, qu’il est loin de ce chiffre impressionnant mais que cela lui permet d’économiser et de vivre confortablement.
La difficulté reste de durer. Il faut être bien conscient aussi que cela peut s’avérer très stressant car quand votre gagne-pain consiste à plaire à un public aussi large, la pression est forte pour (re)produire du contenu qu'attend ce public et maintenir votre visibilité à un niveau élevé. La difficulté reste de tenir sur la longueur. Et il faut bien avoir conscience que plaire à un public aussi large n’en est pas moins une mission contraignante et sûrement très stressante, une pression constante de(re)produire du contenu attendu par cette audience et maintenir une visibilité à un niveau élevé.
Bref, pas sûr qu’on aimerait être à sa place, finalement.
Et ça tombe bien car il n’a pas l’intention de la céder, il a encore plein d’idées

Si vous êtes devenus méga-fans, il y a même un t-shirt (allant jusqu’au 4XL) à acheter !
